POMME AOP DU LIMOUSIN

POMME AOP DU LIMOUSIN

Transgourmet - Pomme AOP du Limousin Transgourmet Origine

« Les pommes, c’est ma vie ! C’est ce que me dit ma femme ! » Lorsqu’on découvre le verger impeccablement entretenu de Jean-François, on la croit volontiers ! Les jeunes arbres élancés s’alignent, leurs minces branches chargées de rosée et de fruits prêts à être cueillis. Ou croqués. C’est d’ailleurs le plaisir matinal de Jean-François, en cette saison de récolte. « Ce matin j’ai vu une pomme plus mûre. Quel bonheur de la manger dans le verger ! Je suis fier de produire de bons aliments pour nourrir les gens. C’est cette fierté qui donne son sens à mon métier de paysan ! »

Autour du verger s’étend un bois de feuillus dans lequel chênes et châtaigniers ont la part belle. Les cèpes de Bordeaux ont commencé à pointer le bout de leur chapeau. Entre les rangs des pommiers, les hautes herbes, le trèfle, le plantain et le pissenlit prolifèrent, heureux de cet été pluvieux. De temps à autre, incongrus parmi les pieds de Golden, des Malus floribunda, ou pommiers à fleurs, participent au succès de la pollinisation. Sous un tronc, un trou expose sa béance : un sanglier est passé par là. Ils prolifèrent, ainsi que cerfs et chevreuils. La hauteur du grabuge dénonce la nature de ces « consommateurs non autorisés ». Une année, des cerfs ont franchi la clôture qui autrefois les effrayait. Plusieurs tonnes de pommes ont disparu au sommet des pommiers. Il en faut, des fruits, pour nourrir un troupeau de bêtes de 200 kg !

Aux abords de la pommeraie circulent des hôtes mieux éduqués. Vaches, abeilles, canards… et Huguette, le magnifique boxer de Jean-François, à la robe striée de noir et d’auburn. Jean-François règne sur ce petit monde en maître bienfaisant. En amoureux de son terroir et des fruits qu’il produit.

Les parcelles du verger sont toutes situées à une hauteur de 350 à 500 m, exigence de l’AOP. Cette altitude, le sol du terroir limousin, les pluies abondantes, confèrent aux pommes des qualités gustatives particulières.

Transgourmet - Pomme AOP du Limousin Transgourmet Origine

« Il y a 60 ans, dans le Limousin, agriculteurs et éleveurs ont planté quelques pommiers pour diversifier leurs activités. Puis, il y a 35 ans, la pomme Golden limousine a commencé à se développer. Certains en ont fait leur spécialité. » Tout jeune, il déclare à son père plâtrier, à sa mère couturière : je veux être paysan ! Les sentiers agricoles le conduisent peu à peu vers l’arboriculture. Il tombe sous le charme de la pomme. Après son service militaire, on lui propose de gérer un verger… qu’il finit par louer pour produire ses propres fruits. Au fil des ans, il renouvelle les arbres, étend ses parcelles. Aujourd’hui, tous les pommiers ont été plantés de sa main ! Dès leur 2e feuille, au 2e printemps qui suit la plantation, les fruits apparaissent. L’arbre produira pendant 20 ans, avant de laisser place à un jeune plant ou de servir de porte-greffe à de nouvelles pousses.

Les parcelles du verger sont toutes situées à une hauteur de 350 à 500 m, exigence de l’AOP. Cette altitude, le sol du terroir limousin, les pluies abondantes, confèrent aux pommes des qualités gustatives particulières : un taux d’acidité et de sucrosité supérieurs à celui des pommes Golden communes, une chair ferme et juteuse, un goût riche et savoureux. « C’est comme un grand vin, explique le pommiculteur. Il est meilleur sur le côteau ! »

La récolte court désormais de mi-septembre à début novembre, en deux vagues successives. Les pommes sont ainsi toutes cueillies à maturité.

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Lorsque vient le temps de la récolte, le Syndicat de défense de la pomme limousine lance la cueillette pour toute l’appellation. Aujourd’hui, dans les rangs de la pommeraie, les saisonniers s’affairent, souvent venus par groupes. Une équipe de Grecs est chaque année au rendez-vous, ainsi que beaucoup de gens du pays. Viennent maintenant les petits-enfants des premiers cueilleurs. Les générations se succèdent au pied des pommiers. « L’an dernier, la moitié de la classe de mon fils est venue récolter. Il y avait une sacrée ambiance ! » Cette année, six détenus de la maison d’arrêt de Limoges travailleront à la journée pendant une semaine, payés comme tous les autres cueilleurs, sous la simple surveillance du pommiculteur. Une opération qu’il a montée avec le préfet et le directeur de la maison d’arrêt. « Ils étaient tous volontaires, quand je suis allé présenter le projet. Ils ont été sélectionnés sur lettre de motivation renforcée par un avis du directeur, avec validation du juge d’application des peines. Si cela fonctionne, on étendra l’expérience. Ils sont jeunes, il faut leur laisser une nouvelle chance. C’est aussi cela, l’intérêt de mon métier ! »

Dressés de chaque côté de la machine assistante de récolte, les cueilleurs s’échelonnent sur toute la hauteur des arbres. Ils sélectionnent les fruits mûrs, les logent dans leur paume, les tournent délicatement sans les presser afin de rompre la tige, et déposent le fruit sur un tapis roulant. Les pommes imparfaites partent dans un autre réceptacle pour être vendues à l’industrie. Il n’y a aucun gaspillage alimentaire, Jean-François en est fier ! Grâce aux machines, la récolte a vu sa durée… s’étendre ! Elle court désormais de mi-septembre à début novembre, en deux vagues successives. Les pommes sont ainsi toutes cueillies à maturité, et le personnel employé en moins grand nombre, mais deux fois plus longtemps. Bien payés, embauchés six semaines, logés en bungalow ou au camping, ils sont fidèles au verger !

La classification de ces pommes en AOP est soumise à un cahier des charges très exigeant. L’arboriculture se doit d’être raisonnée, et la lutte contre les nuisibles, intégrée.

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Malgré les derniers jours pluvieux, les pommes Golden limousines ont eu leur coup de soleil. C’est une coquetterie propre à l’AOP : une grande amplitude thermique entre jour et nuit juste avant la récolte orne leur robe jaune d’une facette rosée. Cette année, on les dirait fardées tant le joli coloris est marqué.

La classification de ces pommes en AOP est soumise à un cahier des charges très exigeant. L’arboriculture se doit d’être raisonnée, et la lutte contre les nuisibles, intégrée. Aucun acaricide n’approche son nuage du verger, et seules les pommes malades sont traitées. En effet, il y a 25 ans, Jean-François a rapporté de Charente des sarments de vigne habités de typhlodromes, des prédateurs d’acariens ravageurs de pommes, et les a accrochés à ses pommiers. Ils ont peuplé le verger et assurent désormais la protection des fruits. La pratique s’est étendue à tous les producteurs limousins. D’autres nuisibles, les carpocapses, papillons de nuit dont les chenilles entrent dans la pomme et en dévorent le cœur, sont neutralisés grâce à des diffuseurs d’hormones sexuelles. La confusion semée empêche leur reproduction. « Avec les méthodes alternatives qui se développent, l’agriculture est de plus en plus vertueuse ! », s’émerveille Jean-François.

Après récolte, la fermeté, l’acidité et la sucrosité des pommes sont mesurées avant le classement en AOP. Les élues seront ensuite conservées sans aucun traitement, en chambre froide, sous atmosphère contrôlée.

 

 

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Ce qui plaît le plus à Jean-François ? Travailler à plusieurs dans des activités si variées, passant du palissage à la pose de filets anti-grêle, de la gestion du personnel à l’éclaircissage des fruits, de la mécanique à la cueillette, ou du transport aux greffes… « Et nous générons du travail ! Un hectare de pommiers, ce sont des emplois créés ! Sans compter ceux des apiculteurs ! J’ai installé 85 ruches dans mes vergers, car sans l’œuvre de pollinisation des abeilles, il n’y a pas de pommes ! » Des apiculteurs produisent le miel des vergers locaux qui sont sous le label européen Bee Friendly, qui réunit des producteurs engagés pour la protection des abeilles. « Elles sont les sentinelles de l’environnement ! »

La passion de Jean-François était si contagieuse qu’elle a porté du fruit ! Antoine, son fils, s’est à son tour installé comme pommiculteur à quelques encablures. Tous deux s’entraident et mutualisent leur matériel. Antoine entrera dans quelques jours sa première récolte. Une récolte magnifique !

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