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“Une prise de conscience s’est installée mais nous pouvons encore nous améliorer”

Si Anthony Coene est passionné par son activité de gestionnaire de stock, il aime aussi la dimension utile de son métier au quotidien. Son sens de l’organisation, du collectif et de la pédagogie est un atout pour faciliter la mise en place de bonnes pratiques et lutter toujours plus contre les pertes et le gaspillage.

 

Parlez-nous de votre parcours et de votre mission ?

Après 4 ans en tant que préparateur de commandes, j’ai évolué vers un poste de cariste. J’ai fait un peu de télévente et de réception aussi sur le site d’Orly puis j’ai rejoint Transgourmet Nord à Arques en 2008. Aujourd’hui, en tant que Responsable Gestion des stocks, ma mission est assez vaste. Je suis en relation avec quasiment tous les services. Je suis notamment en charge des produits en dégagement, c’est-à-dire ceux qui arrivent à date courte, de la casse, des alertes alimentaires. Je veille aussi sur l’état, le contrôle des stocks et la qualité des produits. L’implantation est une autre partie importante de mon métier, puisqu’un produit correctement implanté facilitera le travail des caristes en réapprovisionnement mais également des préparateurs de commande ; cela permet aussi d’effectuer au mieux les rotations dans les DLC. Deux inventoristes sont à mes côtés au quotidien : Guillaume et Elvis.

 

Les inventaires occupent-ils une part importante du travail dans votre équipe ?

Absolument. Nous réalisons des inventaires tournants toute l'année sur tous les produits. Nous veillons aussi aux anomalies de rotation en réception. En effet, des produits peuvent arriver avec une date plus courte que la livraison précédente. Nous disposons d’un état qui nous permet de contrôler que les rotations suivantes se fassent correctement et éviter ainsi des DLC courtes chez les clients ou des produits périmés dans l'entrepôt.

 

Vous avez évoqué les produits en dégagement. Quel objectif poursuivez-vous ?

Il est très clair : c’est d’éviter de livrer des produits à dates courtes aux clients. Nous avons un cahier des charges qui stipule de les livrer avec des produits frais au minimum à 7 jours (3 jours pour certains). C'est le contrat date du client. Pour l’épicerie et les surgelés, on est plutôt sur 30 jours. Donc dès qu'on arrive à 7 jours, tout ce qui est en dessous de cette date est placé en dégagement. Les produits sont alors proposés sous forme de promotions, ce qui évite les pertes.

 

Depuis votre arrivée en 2008 chez Transgourmet, avez-vous constaté une évolution dans la gestion des pertes et du gaspillage ?

Une très grosse évolution ! Et cela touche toutes les étapes de la vie de nos assortiments, les cycles d’approvisionnements, la gestion des stocks, leur rotation… Le gaspillage diminue considérablement quand toutes ces étapes sont bien maîtrisées. Excepté quand une crise comme le Covid désorganise toute la chaîne, je constate que les choses évoluent dans le bon sens depuis plusieurs années. Pour ma partie, la très grosse évolution concerne notre collaboration avec les associations. Il y a quelques années, elle n’existait peu ou pas du tout. Dès que les produits étaient périmés, nous n’avions pas de solutions malheureusement. Trop de marchandises partaient à la poubelle. Aujourd’hui, au sein de mon établissement, nous avons installé un partenariat avec une association qui nous permet d'éviter de jeter tous ces produits. Avant d’installer cette relation, nous avions malgré tout un avantage avec notre magasin Transgourmet Cash & Carry à Arques qui nous offrait la possibilité de temps en temps de vendre des produits comme de la viande à des clients ciblés par l’équipe du magasin.
 

Avec Too Good To Go*, vous donnez une seconde vie aux produits aussi.

Too Good To Go est géré par le magasin Cash & Carry. Ils prennent une partie des produits qui arrivent à date en dégagement et les mettent dans un paquetage pour la distribution au grand public. Le panier vaut 30 €, s’achète 10€ sur l’app Too Good To Go et doit être retiré en direct au magasin. C’est une initiative qui date de la crise du Covid. Nous avons beaucoup donné durant cette période car les stocks étaient au plus haut. Transgourmet a subi des pertes bien sûr mais si cette crise s’était produite il y a 10 ans, nous aurions sûrement fait venir des bennes pour tout jeter.

 

Toutes ces actions vous donnent-elles un sentiment d'utilité au quotidien ?

Avec des rotations bien faites, les pertes sont vraiment limitées. Notre rôle c’est d’avoir des stocks justes, de bien vérifier les DLC et de veiller à ce que ces dates soient les plus longues possibles pour éviter les pertes. Que ce soit avec les dons ou pour Too Good To Go, notre utilité au quotidien est réelle.

 

Des améliorations pourraient-elles encore être faites pour limiter les pertes ?

Il y a toujours des choses à faire ! Je participe tous les jours au Comité d'amélioration permanente (CAP) dans lequel je peux signaler des retours clients sur certains produits. Tout le monde étant informé, cela nous permet de trouver des solutions, avec la télévente et les commerciaux, pour les revendre au plus vite et ainsi éviter de jeter ou de donner.

 

Ce comité d'amélioration permanent est-il nouveau ?

Non cela existe depuis longtemps. En plus de la certification ISO 22000, nous sommes certifiés Qualicert. Ce référentiel prend en compte le fait que nous organisions un CAP quotidien afin d’aborder notamment les soucis du jour et les produits qui arrivent en dégagement. La mise en place d’actions avec la télévente, les commerciaux, la partie gestion de stocks et approvisionnement permet de “limiter la casse”. Il y a des enjeux financiers importants derrière tout cela. Et pour les produits que nous n’arrivons malheureusement pas à vendre via le magasin, nous en faisons don au Pacte 62**, l’association avec qui nous travaillons. La cohésion d’équipe qui règne chez Transgourmet est un atout pour ce process. Avec mes 2 collaborateurs et l'ensemble des équipes de préparation, réception, commerce, transport et QHSE, nous partageons ainsi les bonnes informations. Cela nous permet d’être plus efficaces pour surveiller les DLC et éviter les pertes.

 

C’est une volonté de travailler avec une seule association ?

Oui parce qu'en termes d'organisation, nous sommes bien rodés. Pacte 62 vient deux fois par semaine. Si nous avions plusieurs partenaires, il faudrait redispatcher les quantités sur toutes les associations. Cela nous prendrait plus de temps. L’année dernière, 95% des produits que nous ne pouvions plus commercialiser ont fait l’objet de dons. Les 5% restant étaient des marchandises abîmées, ayant subi de la casse ou un dommage, ne pouvant être données pour éviter tout risque sanitaire. Ce pourcentage de produits jetés a considérablement diminué au fil des années. Cela démontre bien la prise de conscience qui s’est installée, grâce à la collaboration de l’ensemble des équipes, notamment logistiques. 

 

Au quotidien, vous jouez un rôle pivot, de facilitateur en quelque sorte, avec cette dimension d’utilité qui vous tient à cœur. C’est une fierté pour vous de remplir toutes ces missions ?

Je suis un passionné, je l’avoue ! Ce que j’aime dans mon métier, c’est collaborer avec de nombreuses personnes et partager mes connaissances. Je suis plutôt pédagogue et convaincu qu’il faut laisser aux collaborateurs le temps d’apprendre. C’est ainsi qu’on peut inscrire nos bonnes pratiques dans la durée et en créer de nouvelles aussi.

 

*Notre partenariat avec Too Good To Go, c’est depuis 2020 : 60 687 paniers sauvés, 15 entrepôts actifs sur l’app, un très haut niveau de satisfaction des utilisateurs, avec une note de 4,2/5 !

**Pacte 62 : créée en 2002, l’association PACTE 62 (Pour Agir Contre Toute Exclusion dans le Pas de Calais) propose notamment, grâce à ses épiceries solidaires, de fournir une aide alimentaire et non alimentaire de première nécessité à des personnes en situation de grande précarité, et de mener toute action d’aide à l’insertion.

 

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