« Le développement durable ? Une seconde nature chez moi ! »
Riche de son expérience en qualité puis en marketing et communication, Pauline Mathy est aujourd’hui Category Manager fruits et légumes et marée. Passionnée par son métier, elle ne perd jamais une occasion d’exprimer sa sensibilité au développement durable dans ses missions quotidiennes.
Si vous deviez choisir deux mots pour qualifier votre parcours chez Transgourmet ?
Je dirais… riche et passionnant ! À mon arrivée en 2005, j’ai commencé par le service qualité puis j’ai intégré le marketing/communication de Transgourmet France. En 2008, j’ai pris en charge le marketing/communication de Transgourmet Fruits et Légumes et Transgourmet Seafood. J’ai un profil plutôt généraliste, multitâches et je suis de nature curieuse. C’est ce trait de caractère qui m’a conduit à développer mon intérêt pour le développement durable. Donc dès qu’il est question de cette thématique, on fait appel à moi !
La création de la gamme Jardins de Pays a-t-elle été un moment marquant pour vous ?
En 2010, nous avons créé la marque Jardins de Pays : des fruits et légumes cultivés à moins de 200 km de notre entrepôt de Rungis, proposés uniquement dans leur saisonnalité. Nous avions senti une demande qui montait chez nos clients parce qu’ils avaient eux-mêmes des sollicitations de leurs propres clients. Nous sommes partis de notre zone de chalandise en Ile-de-France et de notre bassin de fournisseurs franciliens, en nous disant qu’une gamme local était possible... Nos producteurs sont engagés dans de bonnes pratiques environnementales et nous les accompagnons pour aller vers le meilleur.
Cette gamme symbolise l’esprit précurseur de Transgourmet en fait ?
Exactement ! Récemment avec la loi EGalim et la valorisation des labels et certifications, nous avons compris que de nombreux producteurs souhaitaient s’engager mais avaient besoin d’aide pour cela. C’est un travail de longue haleine de les mettre en relation avec des organismes certificateurs, leur dire ce qu’attendent les clients, etc.
Notre objectif aujourd’hui est que chacun des 20 entrepôts Transgourmet construisent à leur tour leur propre gamme de produits locaux en prenant exemple sur Jardins de Pays. Un référencement de fruits & légumes locaux pour chacun d’eux est en projet d’ailleurs.
Votre expérience vous donne une vision globale de la demande. Selon vous, quels sont les enjeux de demain pour Transgourmet ?
C’est simple : continuer à anticiper et accmopagner en amont nos clients avant que la legislation ne les y oblige. Par exemple pour EGalim, cela fait 2 ans que nous avons engagé la démarche et que nous sommes capables d’identifier des produits EGalim pour nos clients. Ils le retrouvent à la commande. La force de vente est formée pour expliquer ce qui est EGalim ou non. Ils le voient dans leurs statistiques de ventes qui nous mettons à leur disposition sur demande... Et la blockchain, solution de traçabilité par excellence, c'est mon dada !
Vous avez une forte sensibilité pour le développement durable. D’où vient-elle ?
J’aime être à l'écoute des tendances. Mais c’est avant tout une conviction. Cela m’embête presque de dire que je fais du développement durable ! Le respect de la saison, la qualité, le goût du produit, la juste rémunération des producteurs, des pêcheurs… Je trouve cela tellement naturel. C’est une façon de fonctionner en fait. Avec EGalim 2* par exemple, je suis à l’affût de tout ce qui va changer. Cela fait partie de mon métier de rendre plus accessibles ce cadre légal pour l’équipe de mon service, d’être un relai d’information.
Comment sensibilisez-vous les collaborateurs aux enjeux de développement durable ?
J’organise des sessions de formations pour des petits groupes de commerciaux et télévendeurs sur nos marques responsables Transgourmet Natura ou Transgourmet Origine par exemple et en ce moment sur EGalim 2* pour les remettre à niveau.
Au quotidien, je prends plaisir à transmettre, informer, voire chercher si on me pose des questions. Je suis aussi attachée au fait de parler à la fois aux producteurs et aux clients. C’est vraiment intéressant. Transmettre, mettre en relation, anticiper, innover… Cela fait 16 ans que tout cela me nourrit ! Et j’ai la chance d’apprendre encore tous les jours !
* Loi Besson-Moreau, qui vise à protéger la rémunération des agriculteurs