Comment l’immobilier construit-il un environnement meilleur ?
Notre filière Immobilier gère l’intégralité de nos bâtiments, achetés ou loués. Au sein de cette équipe, Jacques-Henry Lanoë a la responsabilité des sujets énergétiques. Une mission où se mêlent achats, responsabilités, coordination et respect des prescriptions règlementaires. Dans un métier où il faut savoir concilier les priorités, nous nous sommes amusés à interroger Jacques-Henry avec un questionnaire alternatif.
Votre fonction : hasard ou parcours programmé ?
Ni l’un, ni l’autre. Je dirais plutôt : la confiance. Je suis arrivé chez Transgourmet en 2014 pour un an d’alternance en licence “Efficacité énergétique renouvelable”. La direction de Transgourmet m’a proposé de prolonger mon contrat avec une nouvelle alternance de 3 ans en école d’ingénieur. Au terme de mes études s’est posée la question de rester ou d’aller vers de nouveaux horizons. La mission me plaisait, les défis aussi. J’ai choisi de continuer l’aventure chez Transgourmet.
Vos missions : stratégiques ou opérationnelles ?
Les deux. La filière Immobilier pense et déploie la stratégie du groupe en matière de développement durable et d’efficience énergétique. Dès que nos projets sont validés, charge à nous de les mettre en œuvre. Parmi les plus récents : des contrats de performance énergétique, le déploiement de la LED, le changement des installations de production de froid, un projet de centrale photovoltaïque sur notre entrepôt de Saint-Loubès (33).
Votre travail : solitaire ou collectif ?
Totalement collectif. Sur nos projets, au sein de la Direction immobilière, plusieurs compétences s’adjoignent au quotidien. Les coordinateurs maintenance régionaux interviennent sur nos sites, une gestionnaire de parc s’occupe de toute la partie réglementaire, contractuelle, financière et administrative… et moi. Dans mes missions majeures, je pilote notre plan d’efficience énergétique sur nos différents sites, donc en coordination permanente avec les équipes sur site. Enfin je prends également part à la mise en place et au suivi des certifications ISO avec les équipes de notre filière QHSE.
Votre métier : expertise ou polyvalence ?
Les deux. Au sein de notre équipe, je suis le référent pour les fluides, la consommation d’électricité et les déchets mais je viens aussi en appui des sites, en soutient des coordinateurs maintenance, pour faire le lien entre nos différents prestataires : froid, électricité, maintenance…
Parmi vos projets récents, un à choisir : Valenton ou un autre ?
Je préfère évoquer le changement de nos installations de production de froid. Un chantier d’envergure puisqu’il s’applique à tout notre parc. La réglementation nous impose d’utiliser dorénavant des fluides frigorigènes moins émetteurs de gaz à effet de serre. Nous changeons donc nos groupes frigorifiques par des installations et du matériel moins énergivores et moins polluants. Face à nous, nous avons six mois de chantier par site pour y parvenir. Le projet a été amorcé en 2018 et il s’achèvera en 2022-2023 pour l’ensemble de notre parc.
Votre motivation : économie ou écologie ?
De façon générale, économie et écologie sont compatibles. La mise en place de nos nouvelles installations frigorifiques permet de faire baisser de 15% les consommations d’électricité de nos sites à puissance équivalente. Au final, nous sommes en conformité avec la réglementation, nous améliorons notre efficience énergétique et réduisons notre impact environnemental. Nous allons plus loin car nous portons volontairement des projets responsables (certification BREEAM pour notre entrepôt d’Aquitaine, la pose de panneaux photovoltaïques). Je suis fier de contribuer à toutes ces avancées. La bonne question à se poser c’est : où placer le curseur pour générer un maximum d’économies dans une logique responsable et durable ?
Le développement durable : formation ou information ?
Vous allez croire que je ne veux pas choisir mais là aussi les deux. Chaque année, nous partageons avec les équipes maintenance et entrepôts nos résultats en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de consommations électriques, de déchets produits par site. Nous les informons et les sensibilisons. Mais nous formons également notre réseau de responsables maintenance. Nous avons édité un guide des bonnes pratiques pour réduire les consommations et les pertes d’énergie dans nos entrepôts. Avec toutes ces actions (formations, sensibilisation, communication des chiffres…), nous mettons tout en oeuvre pour nous inscrire dans une démarche de développement durable.
Votre job, est-ce un métier ou un engagement ?
Les deux, encore les deux. Je suis issu d’une famille d’agriculteurs et j’ai été très tôt sensibilisé à la fragilité de notre environnement et à la nécessité de le protéger. À la fin de mes études, je me suis demandé comment je pouvais concilier environnement, énergies, développement durable et carrière professionnelle. Si, à mon échelle, je peux réaliser quelque chose de plus grand que moi, alors j’en serais heureux.